mardi 17 novembre 2009

Souvenirs de Marseille: le transbordeur & l'ascenseur





Le téléférique a un grand frère en lien avec l’histoire de Marseille :
Le transbordeur fait toujours parti de la mémoire de la ville, il en fut même
un de ses symboles disparu depuis la seconde guerre mondiale. A l’heure où le MUCEM va se glisser sur les contreforts du fort St Jean, il est bon de rappeler l’existence de ce pont à transbordeur entre côté nord, le quai de la Tourette et côté Sud, le Carénage (Fort Saint-Nicolas). Sur le haut du pont, un restaurant faisait découvrir une magnifique vue du port et des alentours.




L'ascenseur de Notre Dame de la Garde est lui aussi un témoignage intéressant qui n’a pas survécu à l’automobile. [1]


[1] Dés la révolution industrielle du dix neuvième siècle, les projets pour amener les pèlerins au sommet de la colline (cent cinquante mètres environ de hauteur ) ont commencé à fleurir. Le premier est, dans les années 1830, celui d' Honoré Rouaze qui avait imaginé un aérostat dont la nacelle glissait le long d’un rail, entre le Prado et le sommet de la colline ! Bien entendu le projet, ne vit pas le jour. Emile Maslin a imaginé un système simple et efficace qui a fonctionné pendant 75 ans sans incident majeur. Les deux cabines roulent sur deux rails et une crémaillère. Pendant que l’une monte, l’autre descend.

Le dernier voyage se fait le 11 septembre 1967. Depuis le 2 mai 1968, sa la ligne de bus N° 60 remplace l’ascenseur.

Fin 2007, un concours lancé par l’association « un nouvel ascenseur pour la Bonne Mère » vient d’être attribué au groupement YAM Architectural+Design Shop. http://viergedelagarde.free.fr

Souvenirs de Marseille -Le téléscaphe


Le téléscaphe[1] de la Calanque de Callelongue est lui aussi un témoignage intéressant qui n’a pas survécu au ‘milieu’ économique ambiant des années 68.



[1] Denis Creissels, a eu l'idée de créer un téléphérique sous-marin avec un ami champion olympique de ski, James Couttet; grâce à eux, à pieds secs, le public pouvait découvrir le monde aquatique, sans masque, tuba et palmes, sans scaphandre ni sous-marin à dix mètres de profondeur! Tout cela pour 10 francs. Jules Verne n'avait qu'à bien se tenir ! Des cabines jaune vif, cylindriques, vitrées et reliées entre elles par des câbles, reliant eux - mêmes la sortie de la calanque à l'extrémité de la côte qui fait face à l'île Maïre, le cap Croisette. 31 000 personnes en profiteront. Un couple s'y est même marié !!! Il y avait quatre cabines de 6 places assises. Chacune d'elles est composée d'une partie supérieure équipée de 6 vitres, et d'une sorte de chariot métallique servant de "lest", le tout pesant trois tonnes. La cabine s'ouvre par le haut en coulissant sur un axe central. Le parcours mesurait 500 mètres de longueur aller - retour. Les cabines étaient pressurisées, avec une autonomie d'air d'une heure, par sécurité, la traversée ne durant que 10 minutes. Un plongeur en assurait la sécurité, prêt à intervenir en cas d'urgence pour ramener la cabine à la surface en la désolidarisant de son socle. On coule même un pauvre vieux bâteau pour rendre la visite plus attrayante. Le même chose qu'à Monaco avec les visites en mini - sous - marin tout vitré. Lors de l'inauguration, en Juin 1967, il y a la télé, la "3", première émission en mondovision! Nos deux amis ont le projet de créer une liaison entre Callelongue et le sommet de l'île Maïre, où un restaurant panoramique était prévu, et de doubler la liaison existante, avec 20 cabines de plus. Malheureusement, sans investisseur intéressé et quelques incidents, sans compter la crise politique de Mai, l'affaire tombe à l'eau rapidement et les poissons et autres crustacés retrouvent leur tranquillité, on est en 1968.... Depuis, notre inventeur a construit des téléphériques à la neige, où cela semble beaucoup plus naturel. Cependant, son meilleur souvenir reste ce "téléscaphe", rêve réalisé mais si éphémère. Si vous avez le temps, en allant à Callelongue, penchez-vous sous la table d'orientation; vous y verrez les vestiges de ce qui n'aura duré que deux ans, mais qui est resté dans ma mémoire sans que je ne l'ai, pourtant, jamais vu !Ce sont des restes de la station d'accueil et des roues monstrueuses, squelette rouillé d'une vision trop futuriste de la communion avec la nature. Les moteurs ont, eux, disparu. (http://www.marseilleforum.com)


St charles - Bonne-mère



Le monorail suspendu, le téléférique et l’aérobus


Le monorail suspendu, le téléférique et l’aérobus sont des moyens de transport urbains expérimentés depuis plusieurs décennies, mais ils ne se sont pas encore imposés dans nos villes. Aujourd’hui avec de nouvelles données telles que le prix du carburant et la multiplication des réseaux, ils semblent être une alternative intéressante (en Asie plusieurs projets pharaoniques sont en cours[1]). Ce sont des outils performants et de haute technicité, des transports en commun très souples, économiques, et écologiques. Ils commencent à être utilisés en milieu urbain (Asie, Amérique latine[2],…) mais on imagine la frilosité de nos villes européennes.

[2] *Téléphériques, télécabines et trams aériens descendent de leur montagne. En France, c’est souvent les skis à la main qu’on monte à leur bord, mais ailleurs, on l’utilise aussi en ville, en costume-cravate-attaché-case. Exemple à Taipei (Taïwan), ou, dernière réalisation urbaine, à Medellin (Colombie), qui dispose désormais d'un métrocable, emprunté par près de 45 000 voyageurs chaque jour. On trouve également ces drôles d’engins à New-York, Barcelone, ou à Grenoble, qui dispose d'un téléphérique depuis 1934. Au kilomètre, la construction d'un tram coûte 5 millions d'euros de plus qu'un véhicule sur câble. Il y en a qui paient un fric fou pour faire un vol en montgolfière ou en helico (lui il est bruyant, solitaire et qui consomme du petrol). Il serait possible de le faire avec un ticket de bus.

http://www.rue89.com

La technologie permet désormais la construction d'appareils hybrides, entre Téléphériques et Télécabines. La technologie 3S accepte des cabines de 30 personnes en mouvement continu sur un câble. Le débit (4000 p/h par exemple contre 7 000 p/h max sur un tramway et 12 000 pour le métro).

Super Marseille, un réseau à 20 mètres de hauteur.

« Super Marseille » fait référence aux stations de sports d’hiver à la fois villes nouvelles et avatars ou extensions de villes bien réelles. Ainsi, sur les routes de France, on passe par Besse pour arriver à « Super Besse », par Lioran pour arriver à « Super Lioran », ou encore par Barèges pour « Super Barèges », Sauze pour « Super Sauze » (Blaise, Quinton, Bolquère, Hossegor, Allos). Même sur la côte on trouve des quartiers tels que Super Cannes, à Cannes. Ce petit préfixe annonce l’espoir des inventeurs de ces quartiers et villes. Et c’est dans cet état d’esprit de renouveau et de dynamisme qu’un Super Marseille se superpose au Marseille d’aujourd’hui avec ses forces et ses faiblesses.

En considérant ses quartiers tel des villages enclavés non pas par des montagnes, mais par des axes routiers, on pourrait voir que derrière chaque citée marseillaise se cache un village provençal en puissance !

Pour contribuer au débat sur l’évolution de la cité phocéenne et en particulier sur son réseau de transport. On entrouvre modestement un possible en proposant un réseau de téléfériques, monorail-suspendu ou aérobus qui connectent les quartiers.

SUPER – MARSEILLE


Cette proposition est un Marseille rêvé, utopique, qui amène à voir et à penser la ville différemment dans ses flux et ses paysages.